La prévention des maladies cardiovasculaires repose sur :
- L’exercice physique
- Le contrôle de la tension artérielle, du diabète et des anomalies lipidiques.
- Le tabagisme : c’est le principal facteur de risque cardio-vasculaire et la première cause de mortalité évitable dans le monde.
Hypertension Tension Artérielle (HTA)
Il est important de connaître sa tension artérielle (TA). La tension artérielle représente la pression qu’exerce le sang sur les parois de nos artères. Pour que le sang circule, il faut une certaine pression.
La pompe cardiaque est animée par des contractions et des relâchements du muscle cardiaque (le myocarde). Chaque contraction éjecte le sang vers les artères avec une pression (systolique) qui doit être inférieure à 140 mmHg. A chaque relâchement le cœur se rempli (diastole) la pression dans les artère est minimale et doit être inférieure à 90 mmHg.
L’unité de mesure de la pression artérielle est le millimètre de mercure (mm Hg) En pratique courante on mesure la pression artérielle avec un brassard au bras avec des chiffres exprimés en cmHg :
Une TA normale est inférieure à 14/9. La mesure doit être effectuée au repos. Il faut plusieurs mesures au-dessus de 14/9 pour parler d’HTA.
L’hypertension artérielle est une maladie longtemps sans symptôme
Les signes apparaissent pour des chiffres tensionnels très élevés : des maux de tête, des troubles de la vue : « mouches volantes » et des bourdonnements d’oreilles.
L’hypertension artérielle est un facteur de risque majeur de maladies cardiovasculaires :
Les artères, soumises à une tension excessive, s’épaississent et se durcissent. Cela favorise le développement de l’athérosclérose.
Cette maladie touche principalement 3 organes :
- le cœur, provoquant l’insuffisance coronarienne, l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque
- le cerveau, provoquant l’accident vasculaire cérébral (AVC)
- le rein, provoquant l’insuffisance rénale.
Dans la plupart des cas, la cause reste inconnue (facteurs génétiques).
Les facteurs favorisant de l’HTA sont : l’âge, la sédentarité, l’obésité, le stress, l’alcool, la consommation excessive de sel.
Son traitement permet de corriger les facteurs de risque associés comme l’hypercholéstérolémie, le tabagisme et le diabète. Un régime peu salé, la limitation de l’alcool aindi qu’un exercice physique journaliers amélioreront votre quotidien.
Les médicaments agissent sur le volume circulant, le rythme cardiaque, la dilatation des artères et se répartissent en plusieurs familles qui peuvent être associés entre eux : inhibiteurs calciques, diurétiques, inhibiteurs de l’enzyme de conversion, antagoniste des récepteurs de l’angiotensine, bétabloquants, alphaboquants, antihypertenseurs centraux.
Le suivi du traitement prescrit par votre médecin ou votre cardiologue est primordial dans la prévention de la maladie cardio-vasculaire.
Hypercholesterolemie et dysplidemies
Les lipides peuvent se déposer dans la paroi des artères pour participer à la formation de la plaque d’athérome.
Les lipides circulants dans le sang sont :
- le cholestérol
- les triglycérides
- les phospholipides.
Les lipides jouent un rôle important sur le plan énergétique (réserve) et dans la constitution des membranes cellulaires et la fabrication des hormones.
Le cholestérol est en partie apporté par l’alimentation et surtout fabriqué dans le foie. Il participe à la constitution des membranes des cellules et à la fabrication des hormones stéroïdiennes.
Les triglycérides proviennent principalement de l’alimentation et sont avec les glucides une source d’énergie. Ils sont stockés dans la graisse.
Les lipides sont transportés par des lipoprotéines qui les rendent solubles dans le sang (car les graisses sont insoluble dans l’eau) : VLDL pour les triglycérides endogènes. LDL pour le cholestérol qui se dépose dans les artères (« mauvais » cholestérol). HDL pour le cholestérol en excédant qui est éliminé par le foie (« bon » cholestérol)
Les chiffres normaux :
- Cholestérol total < 2g/l -HDL-c > 0,4 g/l
- LDL-c < 1,6 g/l
- Triglycérides < 1,5 à 2g/l
Le dosage doit être effectué à jeun depuis 12 h
Il existe des formes familiale et héréditaire d’hypercholestérolémie avec augmentation du mauvais cholestérol
Le traitement des dyslipidémies
Il est lui aussi primordial dans la prévention des maladies cardio-vasculaires.
Il repose sur les règles diététiques et la prescription de médicaments hypolipémiants en cas d’échec du régime alimentaire bien conduit pendant plusieurs mois.
- Diminution des lipides en quantité (moins de 30% de la ration calorique par jour) et en qualité : réduction des graisses animales (viandes rouges, beurre, charcuterie, œufs) au profit des graisses végétales riches en acides gras mono insaturés (huile d’olive) et poly insaturés riches en oméga 3 (huile de colza, de soja et poissons à chair sombre : thon, saumon, maquereau…)
- Augmentation de la consommation de fruit et légumes (riches en fibres)
- Diminution de la consommation de sucre et d’alcool
- Corriger l’obésité
- Activité physique régulière (augmentation HDL-C)
Les médicaments hypolipémiants
La prescription tient compte du type et du degré de la dyslipidémie.
Le mécanisme d’action repose sur la diminution de l’absorption intestinale, la diminution de la fabrication endogène du cholestérol, l’augmentation de la dégradation du cholestérol.
DIABETE
C’est une maladie chronique qui se définit par l’augmentation du taux de sucre dans le sang (glycémie) supérieur aux valeurs normales habituelles comprises entre 0,8 et 1 g/l
Il existe 2 types de diabète :
- type 1 ou insulinodépendant (DID)
- type 2 ou non insulino-dépendant (DNID)
Dans le type 1 le pancréas ne sécrète plus l’insuline en quantité suffisante. L’insuline est une hormone, synthétisée par les cellules b du pancréas, indispensable pour baisser la glycémie. Cette forme est la moins fréquente et touche l’enfant et le jeune adulte.
Le type 2 est le plus fréquent (plus de 90%) et sa fréquence augmente rapidement en raison des facteurs comportementaux et devient un problème majeur de santé publique dans les pays « riches » (le nombre de diabétiques doit être multiplié par 10 entre les années 1980 et 2020 pour dépasser 300 millions)
Si le glucose dans le sang doit satisfaire aux besoins des muscles et du cerveau en énergie, un taux trop élevé (supérieur à 1,26 g/l) de glucose dans le sang a des effets nocifs sur les petits et les gros vaisseaux
Les symptômes
- Une production excessive d’urine (polyurie)
- Une sensation de soif (polydipsie),
- Un amaigrissement
- Une sensation de fatigue (asthénie).
Diabète type 2 :
Les signes récrits pour le type 1 sont souvent absents au début de la maladie, le diagnostic est souvent tardif au stade des complications.
Les complications
La maladie expose les patients à des risques de complications micro et macro- vasculaires majeurs :
- La rétinopathie diabétique : c’est l’une des premières causes de cécité.
- La néphropathie : dépistée par la recherche de protéinurie. L’insuffisance rénale expose au risque de mise en dialyse.
- Les neuropathies: les troubles fonctionnels touchent la sensibilité des membres inférieurs (risques d’amputation), la régulation du rythme cardiaque, la motricité digestive et vésicale, et l’érection.
- Les complications cardio-vasculaires : 3 fois plus fréquentes et plus graves chez le diabétique, elles sont souvent silencieuses de diagnostic retardé. Atteinte coronaire (infarctus du myocarde), neurologique (AVC) et artérite des membres inférieurs
Traitement
Règles hygiéno-diététiques pour aboutir à une réduction du poids chez l’obèse.
Antidiabétiques oraux
Il en existe 3 classes :
- Action sur la sécrétion pancréatique d’insuline
- Action sur la production hépatique du glucose
- Action sur l’absorption digestive des glucides (sucres).
Insulinothérapie : traitements médicamenteux du diabète de type 2